Pour la récrée du mercredi avec jill Bill
Pénéloppe
d'elle un souvenir certain j’ai gardé
Je me souviens de son regard au bleu intense et lumineux qui malgré son grand âge reflétait une jeunesse éternelle.
C’était ma préférée, mon adorée, Plus que ma mère j’avoue je l’ai aimée.
Son Berthold décédé elle est restée appauvrie mais continua à nous choyer,
Nous régaler de la tarte aux pommes faite d’amour et de générosité.
Elle savait écouter, conseiller, au grand dame de ma mère sa sœur cadette qui l’a toujours commandée.
Pénéloppe emballait des bonbons à la main racontant le livre lu pendant la nuit, puis a tenu un hôtel restaurant jusqu'à 70 ans
J’aimais pendant des heures l’écouter me raconter son passé, elle était née à la première guerre et a connu l'évolution industrielle, les débuts du train, de l'aviation.
Je l’appelle ici Pénéloppe car ses mains toujours en activité ne lâchaient ni le crochet, ni les aiguilles à tricoter.
J’ai dans mes malles des napperons, des pulls, couvertures , et il n’est pas un jour où comme par magie je la sens prêt de moi.
Si elle était encore là elle pourrait réparer les mailles filées de mes pulls plus jamais tricotés.
Et peut être enfin me faire comprendre un schéma de crochet.
Souvenir de ma chère tante.