Comme vous le savez maintenant, je vais deux jours par semaine à Paris pour une formatin de sophrologue.
Mercredi et jeudi j'y suis allée pour la dernière session précédant les vacances. Un repos de deux mois nous est accordé.
Cette formation m'apporte beaucoup, tant sur le plan humain que sur l'apprentissage du relationnel.
J'ai beaucoup de choses à me mettre en tête et surtout corriger mon naturel un peu fou fou.
Je n'ai pas l'habitude d'étudier ma posture, mon langage.
Je fonctionne à l'instinct et je suis un peu trop spontannée.
Donc il y a du boulot. Je ne sais pas encore comment je vais faire pour travailler sur moi, m'entrainer. J'y réfléchis. Je pense que lorsque l'on s'installe en tant que sophrologue ça doit se faire au fur et à mesure des visites de client.
Nous sommes une bonne équipe. Nous faisons des jeux de rôles.
Hier il fallait une volontaire donc je m'y suis collée, j'ai été très éprouvée par une sensation de stress de jouer un jeu devant une vingtaine de personne. Et en même temps je devais réfléchir à mes questions, mes reformulations, mon attitude et la trame à suivre concernant ce jeu de la construction de l'anamnèse. En plus mon "client" a eu un jeu assez déroutant, de quelqu'un d'hyper timide, renfermé, avec un problème compliqué à découvrir.
Finalement je m'en suis bien sortie, et l'on m'a dit bravo à la fin. Je pense qu'ils ont été bien gentils avec moi.
Mais j'ai quand même atteint l'objectif. Et je sais que s'il n'y avait pas eu tous ces yeux tournés vers moi ça aurait été différent.
Le matin dans le train j'avais écouté une sophronisation de confiance en moi, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est grace à cette sophro que j'ai levé la main et que j'y suis allée.
Je précise que c'était le premier jeu de rôle pour ce cas qui est une vraie mise en situation de notre futur métier.
Oui nous formons une bonne équipe, nous avons des fous rires, des conversations intéressantes, nous sommes heureux de nous retrouver. Et surtout ce qui est important, finalement c'est que nous avons le même genre de pensée. Nous aimons le yoga, la méditation, les massages énergétiques et bien d'autres choses encore ce qui entraine des discussions sur nos chemins de vie. Pourquoi nous sommes là, ce que nous voulons, ce que nous cherchons. Cette découverte de l'autre est nourrissante.
Je me sens bien pendant ces deux jours. Le jeudi soir je reprends le train pleine de bonheur et d'énergie.
C'était sans compter sur les autres et la vraie vie.
C'est le début des vacances et la SNCF a semble t-il supprimé des trains.
Je voyage en première et je réserve une place.
Mercredi soir j'étais bien en avance et je suis montée dans les premières dans la voiture n° 11, sans problème j'ai trouvé ma réservation. Le train avait un peu de retard. Mais il s'est tellement rempli que les gens étaient debout partout dans les wagons, ou bien assis par terre.
J'ai cru que c'était occasionnel !
Mais hier soir... Me voilà sur mon petit nuage après ce jeudi riche d'enseignement.
Je cherche ma place, mais celle-ci est prise par un Monsieur. Je lui dit (bravant ma timidité, car si je m'écoutais je n'aurai rien dit), cette place m'est réservée. Il me répond, non regardez ce n'est pas marqué.
J'insiste pour qu'il se lève et me laisse ma place, mais il refuse. La SNCF n'a pas fait son boulot,n'a pas mis les petits papiers indiquant que la place est réservé (petits papiers faciles à enlever...) et hier il a voyagé debout alors moi je peux aller me faire cuire un oeuf.
Juste à côté les sièges sont encore vides.
Je ne comprend pas son attitude.
Gentiment il me dit allez asseyez vous pendant qu'il y a encore de la place. Ce que je fais, parce que je ne veux pas voyager debout, les autres passagers commencent à bien remplir le train.
Bon là comme ça c'est gentil, mais je ne me suis pas laissée faire, je lui ai fait comprendre que son attitude n'était pas digne d'un homme bien élevé.
Tout ça dit d'une façon la plus correcte possible. Dans ma tête une petite pensée me disait fait le reformuler...Mais ce n'est pas sorti.
Je ne trouvai pas vraiment les mots, j'avais surtout envie de lui flanquer mon poing dans la figure...
L'énervement intérieur m'a gagné, j'ai fait redescendre la pression, mais j'étais bien énervée et à cran.
Pourquoi ne m'a t-il pas donné ma place alors qu'il y en avait d'autres ailleurs ? Juste pour me faire ch.... Je lui ai d'ailleurs dit vous en avez après la SNCF et c'est sur moi que vous vous vengez, je n'y suis pour rien.
Et puis à côté de moi une femme, qui me dit mais arrêtez Madame, vous êtes assisse. je deviens la coupable, alors que je suis la victime.
Une autre dame dans le train réclame elle aussi sa place, rien à faire l'autre ne cèdera pas. Cette pauvre dame voyagera debout.
Où est le contrôleur ? Mystère ? Pas de contrôle de billet, c'est le grand bazard, il y en a debout, et les autres se sont assis comme ils pouvaient.
Bilan de cette mésaventure, c'est que je plains ce Monsieur à bout, fatigué, de cette vie d'aller et retour entre Paris et Rouen. Je peux comprendre son énervement. Mais je n'y suis pour rien.
Il semble qu'il y ait un réel problème de transports pour Paris, j'en ai entendu parlé à la radio. Il faudrait qu'ils rajoutent des trains. A mon avis, c'est pas pour demain.
Je reprendrai le chemin de l'école en septembre.
Est ce que je vais continuer à réserver une place ?
La SNCF va t-elle agir ? Faut-il se plaindre? Où sont les contrôleurs ? A quoi ça sert de peyer le train ?
En tant que voyageur on devrait peut être tous arrêter de payer ? Qu'en pensez vous ?
Et si j'y allais en bateeau ???
Oui je préfère en rire. Parce que le rire soigne tout.